LES AMIS DE LAPRAK

 


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TREK 2016 A LAPRAK , 1er  TREK APRES LA SEISME

Pour voir la vidéo que Patrice a faite pendant le trek : cliquez-ici
Pour voir le film de Robert a fait pendant le trek : cliquez-ici et cliquez-là

Pour voir  le bonus : cliquez-ici


Le groupe à Baluwa


Accueil chaleureux à Mandre


Accueil à Barpak


Arrivée au camp des Laprakis à Gupsi Danda


Les retrouvailles avec les Laprakis, un grand moment d'émotion!

Retour à Laprak, une année après le séisme…

Le traditionnel trek annuel des Amis de Laprak s’est déroulé du 23 mars au 12 avril.
Le groupe qui m’accompagnait dans cette belle et nouvelle aventure comportait 25 personnes très motivées et solidaires dont une majorité de marcheurs bisontins du club de randonnée RSBT auquel j’appartiens. Les « nouveaux » se sont rapidement et parfaitement intégrés à la joyeuse troupe franc-comtoise.
C’était donc le 1er trek de l’association depuis le terrible séisme du 25 avril 2015.
Nous avons vécu ensemble de nombreux moments forts et émouvants lors de notre passage à Laprak mais aussi dans les autres villages visités…
Ainsi l’accueil enthousiaste et chaleureux des villageois et des enfants, la profusion des katas (écharpes de félicité) et des colliers de fleurs, les applaudissements, les cris joyeux et les « Namasté » des enfants, la musique des mandals et des tambours rythmant notre arrivée, la rencontre avec les écoliers et la distribution du cadeau annuel (un cartable-sac à dos portant le nom de notre association) dans les écoles des 5 villages où fonctionne notre programme de parrainage : Laprak, Gumda, Lapsibot, Yamgaon et Machhakhola…

D’autres souvenirs marquants : le thé délicieux chez l’infirmière Yam Kumari (« héroïne » d’un beau documentaire sur Arte - https://www.youtube.com/watch?v=dTJEbTdNQHI ),
les danses mêlant Gurungs et Goras (nous autres blancs) dans les alpages devant l’école provisoire de Laprak, les écoliers de Lapsibot qui chantent à tue-tête « Alouette », notre petit protégé Suré Man nous attendant, timide derrière son déambulateur avec un petit bouquet à la main, les brassées de fleurs de rhododendrons et d’orchidées déversées sur nous par les habitants de Gumda nous faisant une haie d’honneur qui n’en finissait plus et enfin l’accueil remarquable organisé par Sita Gurung, la Directrice de Khorla, digne et courageuse devant les ruines de l’école, même pas inaugurée et déjà détruite, et les tristes abris provisoires en tôle ondulée qui servent de salles de classe…

A Laprak, ou plutôt au campement provisoire de Gupsi Pakha, situé au pied du col du Pussu à près de 2800 m d’altitude, la situation reste difficile et les conditions de vie très précaires.
Les bâtiments scolaires provisoires financés par notre association accueillent près de 570 élèves des classes 1 à 10 (plus la classe ECD, correspondant à notre maternelle).
C’est près de 100 élèves qui ont quitté Laprak depuis la catastrophe.
C’était la période des examens de passage en classe supérieure et les élèves du niveau 10 passaient le SLC (diplôme de fin d’études) à Barpak. Nous les avions croisés lors de notre rude montée vers le col du Pussu Danda.

Nous financions jusqu’alors à Laprak les salaires de 3 enseignants. Le village s’étant terriblement appauvri, nous allons prendre en charge, au moins  pour l’année scolaire qui va commencer, 2 salaires supplémentaires et en compléter 2 autres.
Beaucoup de villageois ont préféré se réinstaller dans le village du bas pour réinvestir leurs maisons endommagées, et cela en ignorant l’avis des autorités locales et le danger d’éventuels graves glissements de terrain. Je pensais vraiment trouver un village désert et, en fait, c’est un village vivant qui se reconstruit rapidement et où les activités ont repris…

Le « vieux » village est plutôt riant et accueillant avec de jolies maisons qui sortent de terre ou sont retapées alors que Gupsi Pakha et ses masures de fortune est froid, triste et austère…

Un moment très dur, voire douloureux, fut la découverte, sur l’ancien campus, des ruines des bâtiments scolaires que nous avions fait construire depuis 2003 : une vision d’apocalypse ;  tant de travail et d’énergie pour en arriver là… Mais la vie devait reprendre et la vie a repris… Dans le cycle du Samsara, après la vie… la mort mais, après la mort… la VIE !

La situation est fort compliquée car les Laprakis devront décider de l’endroit où s’élèvera le village définitif. Il faudra donc choisir aussi l’emplacement de la nouvelle école (puis du bâtiment d’internat) que nous sommes prêts à financer, c’est là pour nous une priorité !
 

J’ai eu une longue réunion avec les comités du village (Kishan, Mar Singh…) et de l’école, le Directeur (Bhabi Raj) et les enseignants : les problèmes sont là, les besoins sont nombreux, les demandes de financement aussi… Nous ferons pour le mieux…
Lors de notre périple, nous avons aussi été reçus à Baluwa (des japonais ont promis leur aide…), Mandré (où la future école sera construite par une ONG coréenne), Barpak (les travaux de restauration des 2 bâtiments de l’internat étaient bien avancés et devraient s’achever en juin), Gumda (on nous demande la reconstruction d’un bâtiment de 7 salles de classe), Yamgaon ou le bâtiment de 3 classes (qui était en construction lors du séisme) devra être refait, Lapsibot (école totalement détruite, donc à reconstruite au même endroit), Machhakhola (le bâtiment que nous devions inaugurer en avril 2015 a bien résisté mais est cette fois menacé en période de mousson par un glissement de terrain), Khorla où la situation est dramatique (il y a urgence
à reconstruire l’école dans ce village très pauvre et très isolé qui nous demande aussi de faire bénéficier les enfants de notre programme de parrainages) et enfin Arkhet, grosse bourgade de la vallée de la Buddhi Gandaki, où l’école (12 niveaux) est pratiquement entièrement détruite : nous avons déjà financé l’achat de matériaux pour remplacer le toit effondré du bâtiment principal et d’autres structures provisoires mais les conditions d’enseignement y sont déplorables… Là aussi, on sollicite notre aide !

Donc, il y a du pain sur la planche, de l’énergie à emmagasiner et du travail en perspective pour trouver l’argent nécessaire
à ces reconstructions… Toutes les bonnes volontés et les initiatives pour lancer des actions et récupérer des fonds sont les bienvenues…


Photo souvenir avec tous les enfants et les enseignants


Réception au groupe scolaire                                                       Danses traditionnelles


Rentrée des classes


Distribution des sacs


La Nursery ou petite maternelle


L'ancien village qui vit toujours et l'entrée de l'ancien campus scolaire complètement dévasté


L'accueil à Gumda


Loke, directeur de l'école, nous reçoit


Distribution des cartables


Accueil à Yamgaon


Avant le séisme nous avions commencé la construction d'un nouveau bâtiment scolaire  le bâtiment scolaire provisoire


Lapsibot, accueil avec "Alouette" et les ruines de l'ancien bâtiment scolaire


Arrivée à Machhakhola


Surman, notre petit protégé


Accueil à Khorla


Visite de l'école provisoire


Khorla, le bâtiment scolaire totalement détruit par le séisme et une classe provisoire


A Arket, nous avons financé l'achat d'un complément de tôles pour l'école provisoire


Christian devant les ruines de l'école d'Arket


L'accueil des enfants de Khorla

Pour terminer, je voudrais dire que ce trek fut pour moi difficile, non pas tant sur le plan physique car j’étais plutôt en forme, mais émotionnellement ! La réalité des faits est souvent dure à affronter, même quand on sait à quoi s’attendre.

Un très grand merci à mes amis trekkeurs et trekkeuses qui m’ont suivi (ou souvent précédé) sur les beaux sentiers népalais : ils ont compris que, pour moi, ce trek revêtait une importance forte et une gravité particulière, juste un an après le terrible séisme d’avril 2015 et au retour forcé et précipité d’Abu Dhabi.

Grâce à eux, à leur enthousiasme, leur soutien amical et leur complicité de chaque instant, tout s’est passé pour le mieux dans la bonne humeur, le partage et la solidarité qui réchauffe le cœur.

Une pensée amicale pour Chantal qui, presqu’arrivée en fin de parcours, est malheureusement tombée et s’est blessée au poignet (fracture ouverte) ; elle a vécu ainsi une expérience douloureuse mais originale dont elle se serait sans doute bien passée : des soins sur place par un charmant médecin anglais qui faisait le tour du Manaslu, une nuit dans un lodge à Soti Khola, veillée par notre infirmière en chef Blandine, un vol en hélicoptère le lendemain pour Katmandu puis une opération en urgence au Grande International Hospital de Katmandu, suivie d’un séjour à l’hôpital de 5 jours au cours duquel elle a grandement perfectionné son anglais avec le personnel soignant avec  qui elle a sympathisé.
Dans ces moment difficiles, elle a été très courageuse et fort positive : je lui tire mon chapeau ou plutôt mon topi !

Merci chaleureux aussi à Sunar, Harka et Trinetra qui, comme pour les éditions précédentes, avaient si bien organisé notre séjour : Bravo à tous !

Merci à tous les porteurs, à toute l’équipe népalaise qui s’est si bien occupée de nous pendant ces deux semaines hors du temps….

Grand merci à Santos, notre guide, Lakshman, notre Sardar, nos cuisiniers et tous les kitchen boys et sherpas. Ce fut vraiment un GRAND et BEAU Trek !

Avec mon meilleur NAMASKAR

Christian

 


 

 

 


 

 

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