![]() ![]() L'HISTOIRE D'UNE MIGRATION
AU TEMPS OU LAPRAK S'APPELAIT LAMRUP
Les Laprakis sont très
fiers de leur histoire et la tradition orale rapporte toujours
fidèlement les origines des familles ayant fondé le village, même
si elle demeure très imprécise sur la chronologie des événements :
la
seule référence chronologique connue est que la fondation
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Le village de Laprak a
été fondé par deux familles originaires du village de Sikklis ayant
suivi deux routes migratoires différentes, en plusieurs étapes sur une
période d’une dizaine de générations. Les Kenso-mimi*
ont suivi une route sud en passant par Karkidanda, se sont établis Karpang et Kolmo sont deux maisons fortes dont on peut encore apercevoir les ruines, situées en face l’une de l’autre sur chaque rive de la Machhakhola entre les villages actuels de Laprak et de Gumda. A cette époque n’existaient que les villages de Korla, Lapu et Barpak.
Les Laprakis font
remonter l’origine du peuple Gurung
Naturellement, les deux
familles s’allient pour éviter la consanguinité et décident de créer un
nouveau village à l’emplacement actuel du grand arbre
de Laprak : ils lui donnent le nom de Lamrup, signifiant la croisée ou
jonction des chemins et symbolisant l’alliance des deux familles. Le
village s’appellera
par la suite Lambra dont le nom sera « népalisé » et traduit par Laprak. A cette première migration constituée de 2 familles de clan Tsarjat qui fonda le village de Laprak, s’ajoute une seconde migration de clan Solajat composée de Lapu-lemi, Raksa-lemi et Colo-lemi. Afin d’équilibrer les 2 familles originelles, ces trois clans solajat sont classés dans la famille de Kenso-mimi, sauf pour ce qui concerne les règles de mariage.
*gurung
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Laprak est un important village Gurung de 2300 habitants. Le village est divisé en neuf quartiers aux maisons très groupées. En 1997, on recensait 481 maisons dont 19 habitées par des "Kamis" (basse caste des forgerons). Ce sont de solides maisons aux épais murs de pierre recouverts d'une fine couche de boue sèche, et au toit de bardeaux. Une seule pièce à vivre en rez de chaussée, organisée autour du foyer et un grenier où sont entreposées les récoltes de l'année.
"Chez les
habitants, pauvreté, tant s’en faut, n’est pas laideur. Si les
matériaux en sont frustes, les maisons n’ont rien de masures. La
construction
en est soignée, solide. Leur disposition n’est pas due au hasard mais bien à une intelligente prise en compte du vent, de l’ensoleillement, des précipitations. Le village est bien entretenu. Ainsi vivent paisiblement les Gurungs, à l’écart des agitations du siècle mais aussi de ses progrès". (livre "Le patrimoine de l'humanité : 25 ans de Géo" aux Editions Solar) ![]() |
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LE BATIMENT A |