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RETOUR A LAPRAK
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Ce sont, sur le
tarmac, des semelles battantes,
Des neuves bienvenues, d’anciennes pour moitié,
Mais lacées l’une à l’autre aux nœuds de l’Amitié,
Fourbies au Feu joyeux d’attentes impatientes. |
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Ce sont, sur le
sentier, des semelles de boue,
Rompues aux escaliers, aux à-pics, aux ravines,
Qu’en file indienne on foule en troquant dans les bruines
Un confort bien assis contre une vie debout. |
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Ce sont, sur
les rondins, des semelles de vent,
Des sem’ailes tendues en travers d’un espace
Où des milliers de pas s’usent sans laisser trace,
Où chacun pour passer tend la main au suivant. |
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Ce sont, sous
les toits noirs, des semelles de plume
Qui dansent en semant la poudre du voyage,
Qui dansent en cueillant la terre du village,
Pour un bal où le cœur le plus éteint s’allume. |
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Ce sont, pour
l’adieu, des semelles de fleurs,
Allégées des cadeaux d’un monde matériel,
Lestées des "Namasté" d’un peuple au bord du ciel
Vierge du sentiment de sa propre valeur. |
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Ce sont,
longtemps après, des semelles d’amour,
Scintillantes encor de soleil et de givre,
Qu’on garde, émerveillé, pour le bonheur de suivre
La piste du regret ou celle du retour… |
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Christine Leroy
(31 octobre 2001)
Poème inspiré par la lecture du livret
"Souvenirs du Trek 2000 à Laprak" |
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